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Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/747

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Renaissance active qui fut encore favorisée par la découverte et l’appréciation des chefs-d’œuvre antiques. Et avant tout, il faut bien faire honneur de la Renaissance au génie indigène des populations. Chaque ville y a contribué pour sa part, suivant son inspiration et son tempérament.

En Lombardie, les principaux centres de l’art furent Mantoue, Ferrare, Parme, Modène, Crémone et Milan.

L’école ferraraise, dit Lanzi, naquit, pour ainsi dire, jumelle de celle de Venise. Nous passons ses premiers temps, et nous trouvons après Giotto, à la fin du XIVe siècle et au commencement du XVe Galasso Galassi, dont Vasari parle brièvement, et que Bottari note en 1334 ou 1390 ; vers la même époque, Antonio de Ferrare, surnommé il Vecchio, cité aussi par le Vasari, comme élève d’Agnolo Gaddi ; un peu plus tard, Stefano de Ferrare, élève du Squarcione de Padoue, mentionné dans la vie du Mantegna ; et enfin, un disciple de Galasso Galassi, Cosmè, ou Cosimo Tura, peintre de Borso d’Este.

À la fin du XVe siècle, Lorenzo Costa fut pour Ferrare, comme nous l’avons dit, à la suite de sa biographie, ce que les Bellini furent pour Venise. Nous avons aussi réfuté les prétentions de Bologne, de Florence et de Mantoue sur le Costa. Sans doute, ses études d’après les œuvres de Filippino Lippi et de Benozzo Gozzoli, à Florence, contribuèrent à développer sa science du dessin ; sans doute, il profita également des progrès que Mantegna, Francia et les autres maîtres contemporains avaient décidé