à Ferrare, où il meurt âgé de soixante-dix-huit ans. Les deux frères Dossi, ses collaborateurs, et principalement Dosso Dossi, qui avait séjourné à Rome, mais après Raphaël, et qui eut l’honneur d’être célébré dans les vers de l’Arioste, son compatriote et son contemporain, les deux Dossi eurent une grande réputation à Ferrare[1]. Le Dosso mourut en 1560, un an après le Garofolo. Alors l’école de Ferrare n’eut plus guère de représentants dignes d’attention : l’Ortolano, le Caligarino, les élèves du Garofalo ou des Dossi finirent le XVIe siècle ; encore la plupart s’adonnèrent-ils à des styles étrangers, comme Girolamo de Carpi[2] qui, ayant toujours cherché l’imitation du Corrége, devait plutôt figurer dans l’école de Parme que dans celle de Ferrare. Après ces trois grands artistes, le Costa en première ligne, puis Garofalo et Dosso, il n’y a donc plus, à proprement parler, d’école ferraraise ; elle est envahie par son entourage et se confond, ici avec l’école de Parme, plus tard avec l’école bolonaise.
L’école de Mantoue n’a guère laissé d’ouvrages appréciables jusqu’à l’époque d’Andrea Mantegna, qui en est le fondateur et le représentant. Elle tient donc par son origine à l’école de Padoue, de même qu’elle a beaucoup contribué aux origines des écoles de Parme et de Modène. Le Mantegna, en effet, s’était formé à l’école du Squarcione : celui-ci avait voyagé dans toute l’Italie et séjourné en Grèce, recueillant une foule d’ouvrages antiques, copiant