Page:Vasari - Vies des peintres - t9 t10, 1842.djvu/323

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queue. Le Danese aurait voulu faire en outre la statue de la lune pour rappeler l’argent, et une autre pour symboliser le cuivre ; mais on se contenta de celle du soleil, emblème du métal le plus précieux.

« Le Danese a commencé, en l’honneur du prince Loredano, doge de Venise, un monument que l’on destine à l’église de San-Giovanni-e-Polo, de Venise, et qui, on l’espère, sera supérieur à tout ce qu’il a fait jusqu’à ce jour.

« Nous passerons sous silence les autres élèves du Sansovino, et nous terminerons la biographie de cet illustre maître, en consacrant quelques lignes à différents peintres et sculpteurs de mérite qui, comme lui, appartiennent à Venise.

« Déjà nous nous sommes occupé, dans la vie de Vittore Scarpaccia, d’une partie des peintres, des sculpteurs et des architectes que Vicence a produits à diverses époques, et surtout de ceux qui fleurirent du temps du Mantegna, et qui apprirent de lui à dessiner. Parmi ces derniers, on doit ranger Bartolommeo Montagna, Francesco Veruzio, et Giovanni Speranza, desquels on trouve quantité de peintures à Vicence. Aujourd’hui on rencontre dans la même ville une foule de sculptures d’un certain Giovanni, qui excelle principalement à représenter des feuillages et des animaux. Girolamo Pironi, de Vicence, a aussi enrichi sa patrie de quantité de peintures et de sculptures fort estimables.

« Mais, de tous les Vicentins, aucun ne mérite plus d’éloges que Andrea Palladio, architecte d’un génie singulier, comme le témoignent les nombreux