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qu’elles ne fussent achevées complètement. Néanmoins la patience et le dévouement d’Agnolo forcèrent le Pontormo à l’aimer comme un fils.

Les premières productions importantes de la jeunesse du Bronzino se trouvent à la chartreuse de Florence, dans deux arcs placés l’un au dedans et l’autre au dehors d’une porte qui conduit du grand cloître au chapitre. L’arc extérieur renferme une Piété et deux anges à fresque, et l’arc intérieur un saint Laurent nu peint à l’huile sur le mur. Cet essai présagea les éminentes qualités que notre artiste devait développer plus tard.

À Santa-Felicità de Florence, dans la chapelle de Lodovico Capponi, il fit, à l’huile, deux Évangélistes dans deux médaillons circulaires et quelques personnages sur la voûte.

Dans le cloître de l’abbaye des moines noirs de Florence, il exécuta une fresque représentant saint Benoît se jetant nu sur des épines.

Dans le jardin des religieuses connues sous le nom de Poverine, il peignit à fresque un magnifique tabernacle, contenant l’Apparition du Christ à Madeleine.

À la Santa-Trinità, on voit, sur le premier pilastre que l’on rencontre en entrant à droite, un tableau à l’huile, où le Bronzino figura, avec beaucoup de soin, le Christ mort, la Vierge, saint Jean et sainte Marie-Madeleine. Tout en s’occupant de ces travaux, Agnolo conduisit à fin des portraits et d’autres tableaux qui le mirent en grande réputation.

Après le siége de Florence, le Bronzino se rendit