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du tombeau de Michel-Ange. Valerio n’est encore âgé que de vingt-six ans. Il a restauré, dans le jardin du cardinal de Ferrare à Montecavallo, une foule de statues antiques auxquelles il manquait soit un bras, soit un pied, ou tout autre membre. Il a également restauré plusieurs figures pour une grande salle du palais Pitti, par l’ordre du duc, qui le chargea en outre de sculpter en marbre la statue du nain Morgante. Valerio s’acquitta de cette tâche de telle façon que jamais, peut-être, l’on ne vit portrait de monstre plus ressemblant. Il exécuta aussi la statue de Pietro, dit le Barbino, autre nain, très-spirituel et très-instruit, favori de notre duc. Les travaux de Valerio justifient pleinement le choix que Son Excellence a fait de lui pour orner d’une statue le mausolée du Buonarroti, souverain maître de tous nos académiciens.

Nous avons suffisamment parlé dans un autre endroit de Francesco Moschino, sculpteur florentin. Nous nous bornerons donc à noter ici qu’il est académicien, qu’il travaille sous la protection du duc Cosme dans la cathédrale de Pise, et qu’il s’est grandement distingué dans la décoration de la porte principale du palais ducal, lors des noces de Son Excellence.

Comme nous nous sommes pareillement occupé ailleurs de Domenico Poggini, vaillant sculpteur, auteur d’une infinité de médailles et de divers ouvrages en marbre et en bronze, nous nous contenterons de dire ici qu’il est, à juste titre, membre de notre académie, qu’il a fait à l’occasion des noces