Page:Vasari - Vies des peintres - t9 t10, 1842.djvu/656

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Par l’ordre du duc, j’ai encore restauré le chœur de Santa-Croce de Florence, et placé sur son maîtreautel un riche tabernacle couvert de dorures et de peintures. Dans la même église, je construisis quatorze chapelles appuyées contre le mur des nefs latérales, comme celles de Santa-Maria-Novella. Les tableaux dont elles seront ornées, y compris les deux que ron doit à Salviati et au Bronzino, renfermeront tous les principaux mystères de l’histoire du Sauveur, depuis le commencement de sa Passion jusqu’à la Descente du Saint-Esprit sur les apôtres. Le soin de peindre ce dernier sujet m’a été confié par Messer Agnolo Biffoli. Il y a peu de temps, j’ai achevé une Tête du Christ et une Madone, qui l’un et l’autre sont dans la salle du tribunal des neuf conservateurs à côté de San-Piero-Scheraggio. Mais l’énumération de toutes les peintures, de tous les dessins, de tous les modèles et de toutes les mascarades dont je suis l’auteur, m’entraînerait trop loin. Je me contenterai donc d’ajouter que, si grandes et si importantes qu’aient été les entreprises par moi proposées au duc Cosme, elles n’ont jamais pu surpasser ni même égaler l’élévation de ses vues, comme le montrera clairement la troisième sacristie qu’il veut construire à San-Lorenzo. Cette chapelle sera semblable à celle de Michel-Ange, mais sera complètement revêtue de marbre et de mosaïques. Elle est destinée à renfermer les tombeaux des enfants du duc, ceux de son père, de sa mère, de la magnanime duchesse Leonora, son épouse, et le sien propre. Cette chapelle, pour laquelle j’ai déjà fait un