Page:Vasson - Le Cri du néant.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



III

Impitoyable ciel, implacable nature,
Qui faisiez naître, hier, et qui tuerez, demain,
Notre sang répandu te grise comme un vin,
Création qui dévores la créature !

Mais tous les pleurs versés dans les soirs de torture
Fermenteront un jour comme un âpre levain.
Ô cieux, terribles cieux, vous croulerez enfin
Sous l’effort tout-puissant de ma race future !