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L’Affût des Ramiers


 
I

Les ramiers tout le jour ont couru les espaces,
Sans voir les horizons épars au-dessous d’eux,
Allant on ne sait où de leur vol hasardeux ;
Mais la nuit va tomber, et leurs ailes sont lasses.

Sur la forêt qui dort dans les braises du soir
Ils se sont abattus, pareils à des nuées ;
Leurs prunelles par tant d’azur exténuées,
Ils se sont engouffrés dans le feuillage noir.