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V

Tu tomberas un jour dans la nuit éternelle,
Ô Soleil, vieux vautour qui s’obstine à planer.
Dans combien de couchants nous t’avons vu saigner,
Oiseau lourd entraîné par le poids de ton aile !

Un chasseur monstrueux te blesse chaque soir,
Mais une nuit suffit pour fermer ta blessure.
Et tu reprends chaque matin ta route sûre.
Un jour, tu resteras figé dans ton sang noir.