Page:Vasson - Le Cri du néant.djvu/47

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II

Tes yeux ont vu naître et mourir bien des soleils ;
Ton aile a traversé le ciel, ô centenaire !
L’âpre lutte qui nous brise te régénère,
Et tu nargues l’ennui morne des jours pareils.

Tes ongles englués par des caillots vermeils,
Quand tu montes, le soir, au fumier de ton aire,
Tu dors superbement, comme un roi débonnaire,
Et nul remords jamais ne hante tes sommeils.