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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/127

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Les gens de l’Inde orientale ne s’adressent pas aux femmes qui pratiquent l’Auparishtaka.

Les gens d’Ahichhatra s’adressent à ces femmes, mais s’abstiennent de tout commerce avec la bouche.

Les gens de Saketa ont avec ces femmes toute espèce de commerce buccal, tandis que ceux de Nagara s’en abstiennent, mais font tout le reste.

Les gens du pays de Shurasena, sur la rive méridionale du Djoumnah, font tout sans hésitation, car, disent-ils, les femmes étant malpropres de nature, personne ne peut être certain de leur caractère, de leur pureté, de leur conduite, de leurs pratiques, de leurs confidences ou de leurs discours. Il n’y a Pas lieu, pour cela, de les délaisser ; en effet, la loi religieuse, sur l’autorité de laquelle elles sont réputées pures, établit que le pis d’une vache est propre au moment où on la trait, quoique la bouche d’une vache, et aussi la bouche de son veau, soient considérées comme malpropres par les Hindous. De même un chien est propre lorsque à la chasse il s’empare d’une biche, quoique la nourriture touchée par un chien soit d’ailleurs considérée comme très malpropre. Un oiseau est propre quand il fait tomber un fruit d’un arbre en le becquetant, quoique les objets mangés par des corbeaux ou autres oiseaux soient considérés comme malpropres. La bouche d’une femme, aussi, est propre pour donner ou recevoir des baisers, et pour d’autres actes semblables