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attaque

Attaques d’une place située sur une hauteur qui n’est accessible que par une avenue étroite et difficile.
Pl. 29[1]
1693.
1692.
sixième exemple.

Supposons présentement une place d’une autre espèce située sur une hauteur, qui présente pour son faible un front si élevé et dont l’avenue soit si étroite qu’on ne puisse trouver où placer le ricochet, telle à peu près qu’au front attaqué de Charleroi et du château de Namur, et qu’il est au fort Saint-Pierre de Fribourg ou au fort Saint-André de Salins, ou aux citadelles de Perpignan et de Bayonne ; on ne pourrait pas y observer toutes les règles ci-devant prescrites, ni poster des batteries à ricochet partout où il en serait besoin ; en ce cas, il faut faire en partie ce qu’on ne peut faire en tout, et en placer où on peut, car il n’y a point de place, si avantagée soit-elle, qui ne présente toujours quelque partie faible qui peut être en prise.

Si la situation est bien reconnue et le ricochet placé, il est rare qu’on ne trouve moyen d’enfiler quelqu’une des pièces attaquées ; et c’est à celle-là qu’il faut principalement s’attacher, sans toutefois cesser d’agir contre les autres par les voies ordinaires.

  1. Front d’attaque.
    Petite demi-lune. chemin couvert,
    .