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attaque

FAÇON DES MANTELETS.

Suite des préparatifs du Parc[1].

Les mantelets propres aux sapeurs, sont des machines roulantes qui ne conviennent qu’à la sape.

Pour les faire, on cherche des roulettes de charrue à la campagne, auxquelles on met un essieu de quatre à cinq pouces de diamètre, sur quatre à cinq pieds de long entre les moyeux, au milieu duquel on assemble une queue fourchue de sept à huit pieds de long, à tenons et mortaises passantes, les bouts de la fourche entaillés dans l’essieu où on les arrête ferme par des chevilles ou des clous, les deux bouts traversant sur l’essieu, passant au travers du mantelet, qui est

  1. Vauban ne fait pas mention ici des gabions farcis pour la sape pleine, mais ailleurs, dans ce Traité, au chapitre qui a pour titre, Prise du chemin couvert, il en parle. Dans l’Instruction de 1669, pour la conduite des Siéges, et dans l’Avis de 1703 sur les attaques de Landau, il suppose qu’on en fait usage. Suivant Leblond, les mantelets sont plus avantageux, mais la facilité de la construction des gabions farcis engage à leur donner la préférence sur les mantelets.