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LE HAREM DE SYTA

nes enchantées qu’elle gardait dans toutes les étreintes et que la mort même, ne déliait point. Mais, au bout de quelques jours, qui avaient la douceur du miel, ce premier seigneur était congédié avec une récompense honnête, et devait faire place à de nombreux successeurs.

La jeune épouse était devenue la propriété, non de la tribu tout entière, comme dans la famille primitive, mais d’un grand nombre de membres qu’elle choisissait à son gré parmi les plus robustes et les plus dociles. Chacun d eux, après la caresse initiale, plantait son poignard dans l’huis de la tant aimée pour indiquer qu’il s’était montré digne de la haute faveur.

Les enfants, qui résultaient de ces unions passagères, ne pouvaient porter que le nom de leur mère, puisque le père restait généralement inconnu. Le frelon de volupté quittait la ruche active, aussitôt son devoir accompli, et l’abeille continuait à butiner dans tous les champs d’amour.

Cette polyandrie, si choquante pour nos