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Page:Vaudon - Monseigneur Henry Verjus, 1899.djvu/108

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APRÈS LE NOVICIAT

voilà Missionnaire du Sacré-Cœur. Il redevient, malgré ses cinquante-cinq ans, professeur de rhétorique, ensuite de philosophie, au collège de Chezal-Benoît. Prêté, en 1869 à l’archiprêtre de Tournus, pour la direction d’une école, il y reste jusqu’au moment de l’invasion garibaldienne. Alors il s’enfuit à Carouge, chez les Fidèles Compagnes, où son ancien enfant de chœur, l’évoque d’Hébron, vicaire apostolique de Genève, lui fit fête. Après la guerre, l’ancien chef d’institution, l’ancien principal de collège, accepte volontiers l’humble titre de vicaire à la paroisse de Saint-Cyr d’Issoudun, desservie par les Missionnaires du Sacré-Cœur. Ce devait être là le dernier poste de ce vénérable prêtre. Il s’y consuma lentement, pieusement, toujours modeste, toujours aimable, de cette amabilité qui est le sourire des âmes charitables. Il mourut dans l’octave du Sacré-Cœur, le jour même de sa fête, qui était aussi celui de sa naissance[1].

« Ce matin écrit le frère Verjus, à 9 heures 10 minutes, notre cher et vénéré P. Georgelin a rendu sa belle âme à Dieu. Il est mort à la peine. Il est tombé dans le Sacré Cœur. Que le Sacré Cœur soit béni de tout !.. Je suis allé prier devant sa dépouille mortelle. J’y suis resté une heure et demie, j’y ai fait une excellente méditation qui m’a confirmé dans mes résolutions du mépris du monde et de l’estime des âmes… Je veux, comme le P. Georgelin, travailler, vivre et mourir pour le Cœur de Jésus, »

Tout en faisant ses études, le Frère est employé, trois quarts d’heure par jour, au Bureau de l’Archiconfrérie de Notre-Dame du Sacré-Cœur. Il est le secrétaire de la sainte Vierge ; quel honnneur ! Il écrira souvent aux zélateurs et aux zélatrices en faveur de l’Ecole apostolique ; quelle joie ! Aussi bien lisons-nous dans son Journal : « Je remercie le Cœur de Jésus de ce qu’il m’a donné cette obédience. Je veux en profiter pour faire le

  1. Cf. les Annales de Notre-Dame du Sacré-Cœur, septembre 1879.