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UNE ANNÉE DE PROFESSORAT

d’abord, ma bonne Mère, votre plus grand ennemi et mon plus terrible adversaire (parce que je l’aime quelquefois d’un faux amour), c’est cette partie de moi-même qui n’est pas moi mais qui est en moi, qui tend à faire le contraire de ce que je veux, alors que j’aime le Sacré Cœur. Cet ennemi, c’est ma chair avec toutes ses convoitises ; ce sont mes passions déréglées ; c’est mon cœur ; c’est ma paresse ; c’est mon orgueil. ma bonne Mère, quand j’aurai vaincu cet ennemi intérieur, ce traître qui est d’intelligence avec les ennemis extérieurs, oh ! alors, je serai en sûreté ! Aidez-moi donc, donnez-moi contre cet ennemi l’énergie, le courage, la force.

« Notre second ennemi, c’est le démon ; il fait tout pour arracher votre souvenir de mon cœur ; mais, bonne Mère, vous êtes toute-puissante contre lui ; montrez-lui une fois de plus que vous êtes sa Reine malgré lui, et que la plus faible des créatures, la plus misérable, la plus indigne, aidée de votre secours, peut encore le terrasser. »

« Enfin, ma bonne Mère, notre dernier ennemi, c’est cette troupe de pécheurs qui nient vos prérogatives, qui ne veulent ni vous connaître ni vous aimer. Oh ! contre ces ennemis, donnez-moi la persuasion, l’éloquence, la douceur et la fermeté. Je veux leur dire et leur redire, plus tard, combien vous les aimez malgré leurs fautes, et, si vous m’aidez, ma bonne Mère, ils reviendront à vous et vous loueront pendant toute l’éternité. Votre dévotion, ô Marie, sera mon arme principale pour combattre les combats du Seigneur. Je vous prêcherai toujours, partout, et jusqu’au martyre !… Tout cela, ma bonne Mère, pour votre gloire, pour la gloire de Jésus par conséquent, et, d’avance, je rétracte tout sentiment de vaine complaisance en moi-même, bien persuadé que c’est par là que le démon cherchera à me tenter principalement. Il me laissera faire des actes de vertu pour avoir le plaisir de me les faire perdre. Maudit Satan ! Je rétracte tout, et je veux tout faire pour la gloire du Cœur de Jésus et de Notre-Dame du Sacré-Cœur. »