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SAINT-GÉRAND-LE-PUY


sans donner du reste la moindre attention à leur appréciation de mes actions, lorsque f aurai fait mon devoir[1] ;

« Obéissant surtout à mes supérieurs.

« Oui, il faut que j’acquière cette vertu à un degré sublime.

« V. — Je veux mener une vie pure, prenant pour modèle le Sacré Cœur de Jésus. J’aurai recours pour cela au jeûne et à la prière. Vigilate et orate. Je réprimerai mon imagination, en ayant une vie toute d’union à Dieu. Je combattrai ma chair. En un mot, je n’épargnerai rien pour acquérir une pureté angélique. Le Cœur de Jésus me veut pur comme saint Stanislas. Il faut absolument que j’y arrive.

« VI. — L’humilité ! Voici une vertu que le Sacré Cœur me veut voir pratiquer parfaitement. Il le veut et je le puis avec sa grâce.

« Donc, je ne parlerai pas de moi. Je serai heureux de me voir méprisé. Je tâcherai d’être toujours caché. Je ferai quelquefois des sottises innocentes pour me faire mépriser. Mais, surtout, et toujours, je serai strict observateur de la règle et des moindres volontés ou désirs de mes supérieurs, au risque de paraître singulier et ridicule. J’appuierai tout particulièrement sur ce dernier point : Je me donnerai toujours tous les torts.

« J’excuserai toujours mes frères. Je leur demanderai pardon quand je les aurai offensés. Je baiserai, quand je serai seul, la trace de leurs pieds.

« Je me dirai souvent : Je ne suis que le rebut de la maison.

« VII. — Amour ! Ama et fac quod vis. Mon cœur est naturellement porté à l’amour.

« Je ferai tout par amour, et je tâcherai d’exciter ce sentiment en mon cœur par de fréquentes aspirations.

« En tout ce qui m’arrivera, je verrai une marque de l’amour du Sacré Cœur.

  1. Tous les mots soulignés dans ces pages l’ont été par le Frère lui-même.