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Page:Vauquelin - L’Art poétique, éd. Genty, 1862.djvu/14

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boise donna le signal de ces guerres d’ambition, qui ne devaient prendre terme qu’à l’avènement définitif d’Henri IV, et même à celui de Louis XIV. Quoique gentilhomme, Vauquelin comprit que la grandeur de la France ne se réaliserait que par son unification, et qu’il fallait entrer, toutes voiles dehors, dans le plan de Saint Louis, continué et augmenté par Louis XL « Vive le roi ! » tel fut son cri. Peut-être ajoutait-il in petto : « A bat la féodalité ! »

Donc, il écrit, en 1562, son discours intitulé : « Pour la Monarchie contre la Diuision. — A la Royne, mère du Roy. — Par I. Vauquelin de la Fresnaye. — Paris, de l’imprimerie de Federic Morel, rue S. Iean de Beauuais, au Franc Meurier. — 1570. — Auec Priuilége (1)[1]. »

Vauquelin ne s’en tint pas là. En 1574, il a dépouillé sa robe de magistrat, et on le trouve aux sièges de Domfront et de Saint-Lô. Il est commissaire des vivres. Au siège de Dom front, il compose l’épitaphe de Jacques d’Assi, qui y fut tué ; au siège de Saint-Lô, peu s’en faut qu’il ne soit tué lui-même (Rathery).

Notre poète-magistrat-soldat revient ensuite à Caen, ayant plus que jamais au cœur l’horreur des guerres civiles. Pour en chasser le fantôme, il projette un Art poétique, et fait part à Desportes de son projet.

  1. (1) Ce titre est celui de l’exemplaire de la Bibliothèque Impériale. Il porte la date de 1570. M. le baron J. Pichon croit que la première édition date seulement de 1568, quoique le discours ait été écrit en 1562. — La forme de ce discours est mauvaise, le fond est bon.