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La reine sort souvent sans apparat. Profondément atteinte dans sa dignité de mère et de souveraine par l’incapacité morale de son fils, elle se rend dans les temples de Bouddha pour invoquer le dieu et obtenir de sa miséricorde un éclatant miracle.

Mais Bouddha reste sourd, dédaigneux de cette grande race des Li qui menace de s’éteindre, tout au moins au point de vue de l’intellectualité.

La reine possède une amie à qui elle accorde toute sa confiance, soumettant ses moindres actes à sa censure. Cette amie appartient à la caste des sorcières, et sa généalogie familiale se perd dans de ténébreux lointains.

Ladite sorcière, dont la réputation ancestrale et per-