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EN CORÉE

celle d’une babouche, à l’extrémité découverte de laquelle se trouve une godille.

Grâce au lent balancement de celle-ci, on arrive à une jetée où les mariniers — généralement japonais — vous lancent plutôt qu’ils ne vous déposent.

Les bagages ont le même sort.

On attend, là, que les gens du Daïboutes viennent vous chercher.

Ce qu’est le Daïboutes, je vous l’expliquerai tout à l’heure. J’esquisse, à présent, le tableau de l’arrivée.

Le port, comme vous l’avez vu, est très éloigné de la côte. Il eût été facile de modifier cet inconvénient en détruisant une partie de la colline sur laquelle est bâti le Consulat d’Angleterre ; cependant, ces questions d’utilité générale n’ont pas paru suffisantes aux représentants de la blonde Albion, qui se sont constamment refusés à toute espèce d’amélioration.

La jetée a été construite, en un mode primitif, sur la concession du terrain accordée aux étrangers. Là, ils ont droit de commerce, d’échanges, etc.

J’ai devant moi une colline au front chauve, piquée, à ses flancs, de très rares touffes d’herbe.

À de larges intervalles, des constructions européennes, faciles à reconnaître à leur forme et à leur blan-