Page:Vautier, Frandin - En Corée, 1905.pdf/148

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Le peuple coréen, qui compte environ de dix à douze millions d’individus, est divisé en trois classes bien distinctes : celle des maîtres et seigneurs, mandarins et lettrés ; celle des esclaves, pour la plupart artisans, et des marchands ; puis, enfin, le bas peuple, dans lequel se recrutent les coolies, les porteurs et les bateliers.

L’indigène n’est pas travailleur. Il est soumis à un maître et n’a point le droit, par conséquent, ni le désir d’amasser. Cette atteinte portée à sa liberté ne soulève en lui aucune colère, aucune convoitise. Il croit sincèrement à son infériorité, et ne conçoit pas même la suprême espérance de se voir délivré par la mort. Cette dernière perpétuera l’obéissance de l’es-