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EN CORÉE

gleurs et acrobates, prennent part aux représentations du théâtre royal, qui d’ailleurs se composent presque exclusivement de danses et de ballets mimés.

À l’instar de toutes celles de l’Orient, les danses coréennes sont lascives et suggestives. Aucune part n’y est faite à l’idéal.

Le costume de la danseuse, uniquement composé de gazes multicolores qui la voilent aussi peu que possible, varie, cependant, suivant les lieux où la prêtresse se produit. Il en est de même pour ses exercices.

Dans les cérémonies religieuses publiques, dans certaines fêtes de famille, les danseuses se contentent de mimer, soit une invocation, soit une incantation, soit encore les hauts faits des personnages plus ou moins illustres en l’honneur de qui elles ont été convoquées.

Sur le théâtre de Sa Majesté, un champ très libre est accordé à la fantaisie, et j’ai vu représenter tels ballets qu’il est curieux d’esquisser.

On a aménagé une immense salle, au fond de laquelle se dresse une estrade dont la scène est fermée. Les danseuses arrivent deux par deux ou quatre par quatre, suivant l’importance du ballet ; elles descendent jusqu’au centre de la scène, où l’on a placé les accessoi-