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EN CORÉE

res dont quelques-uns, têtes fantastiques, guirlandes, hochets, etc., me rappellent les accessoires des cotillons interminables, ridicules et charmants qui règnent dans les salons d’Europe.

L’adresse joue le rôle principal dans ces divertissements.

Un paravent est ouvert au milieu de l’estrade, et un trou assez large, visible pour les spectateurs, s’aperçoit à son sommet.

Les danseuses tournent lentement en leur marche ondoyante et alanguie. Chacune d’elles tient une pomme de couleur, qu’elle doit faire passer, sans heurt, au travers du paravent. Celles qui réussissent ont droit à un cadeau, qui est ordinairement soit une pièce de soie, soit un joyau, verroterie quelconque, épingle, collier ou ceinture. Les vaincues de ce « sport » (?) se présentent devant le directeur des plaisirs, qui les marque à la figure d’un coup de pinceau, et ainsi à chaque épreuve.

Le paravent est enlevé. On le remplace par deux nouveaux accessoires. Ce sont de gigantesques fleurs de lotus posées sur un piédestal.

Deux danseuses, costumées en grues !… au long cou, qu’elles manœuvrent avec la main en imitant le