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EN CORÉE

dandinement peu gracieux de l’oiseau précité (emblème de la danse dans tout l’extrême Orient), s’approchent du piédestal et donnent, en tournoyant, des coups de bec dans le calice des fleurs. Celles-ci, alors, s’entr’ouvrent peu à peu, et il en sort deux toutes petites danseuses recrutées parmi les plus jolies, qui se livrent aussitôt à une danse de caractère assez gracieuse et typique.

Troisième figure.

On présente deux chimères. Ce sont, cette fois, des acrobates ingénieusement enlacés. L’un forme la tête de la chimère, l’autre l’extrémité du corps, et leurs mouvements sont tels, si harmonieux et spontanés, qu’on dirait d’un seul être. Les monstres s’avancent, se dirigent vers les danseuses et, dans une pantomime expressive assez réussie, font le simulacre de les engloutir. Effroi des victimes, combat simulé, après lequel la victoire reste toujours à la bayadère.

C’est l’unique occasion où j’aie pu constater un instinct de galanterie chez le Coréen, et encore combien minime !…

Surgissent des bateaux avec tous leurs agrès et armés en bataille.

Acrobates, jongleurs, enfants et bayadères dansent