sollicita du gouvernement et n’obtint qu’après d’inouïes difficultés l’autorisation de s’établir à Chouachem.
Ceci se passait en 1682.
« Ricci, dit Chateaubriand, très habile en mathématiques, se fit, à l’aide de cette science, des protecteurs parmi les mandarins. Il quitta alors l’habit des bonzes et prit celui des lettrés. »
Il passa, successivement, de Chouachem à Nemcham, de Pékin à Nankin, tantôt maltraité, tantôt accueilli avec joie.
Les Pères qui joignirent leurs travaux à ceux de Ricci surent respecter les usages des Chinois, et s’y conformèrent tant qu’ils le purent sans blesser les lois évangéliques.
Mais bientôt (j’emprunte cette citation à Voltaire) « la jalousie corrompit les fruits de la sagesse, et cet esprit d’inquiétude et de contention attaché, en Europe, aux connaissances et aux talents, renversa les plus grands desseins ».