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Les collines qui entourent Séoul s’étendent devant moi, avec, à leurs sommets, touchant d’un clair ruban la masse sombre des forêts, les murailles blanches de la ville. Les lourds bastions qui sont ses portes dressent, à mes yeux, les pagodes dont ils se surmontent.

De sourds murmures, voix des foules, clameurs des agglomérations humaines, me parviennent, qui bientôt s’affaiblissent peu à peu.

C’est le soir, et il me faut camper ici. Les portes de Séoul sont fermées, et leurs clefs remises, au coucher du soleil, entre les mains du gouverneur ; la ville ne sera rouverte qu’à l’aube prochaine.

Telle est l’antique et immuable coutume.

Le soleil disparaît, enfonçant lentement son disque