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EN CORÉE

large et empourpré à l’horizon, et, sur le bleu profond du ciel, des brumes grises se répandent. L’ombre descend. C’est le cortège triste de la nuit mystérieuse, et, dans le silence de la matière, la voix de l’esprit se répand. Le paysage est effacé. Tous les bruits sont éteints. Au camp, mes coolies dorment. Je suis las ; cependant, la gorge contractée et le cœur frémissant en une invincible émotion, j’attends et je demeure.

C’est que j’ai aperçu là-haut, sur la colline, dominant la ville de Séoul, une bande d’étoffe, flottant faiblement agitée par la brise.

Et cette étoffe, c’est le drapeau de France !