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EN CORÉE

loin, assez élevé, surmonté d’une cloche, un belvédère dont l’érection est due au résident de Chine.

Ce belvédère et celle cloche ont une destination spéciale. En cas de trouble, d’une révolte ou d’une conflagration quelconque, on sonne la cloche, et tous les Chinois, en quelque lieu qu’ils se trouvent, à quelque classe qu’ils appartiennent, les mandarins exceptés toutefois, doivent se réunir aussitôt à la résidence, où ils trouveront soit des armes, soit des pompes à feu, etc.

Il existe encore une autre pagode renfermant un énorme bourdon. Ce dernier sonne les cérémonies publiques ou religieuses concernant la famille royale ou l’État.

Après les cloches célèbres de Moscou et de Pékin, le bourdon de Séoul peut prendre place pour son volume extraordinaire.

Sur une colline, dominant les palais du roi, les missionnaires catholiques ont érigé une cathédrale. Ce ne fut pas sans difficultés, les Coréens faisant judicieusement observer que, d’après leurs lois, l’exercice d’un culte quelconque n’est toléré qu’en dehors de Séoul.

Le résident de France intervint alors, déclara que