Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/137

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CORRESPONDANCE. I2! vous aviez voulu remplir tout le vide de mon loisir, et sa- tisfaire a toute la tendresse de mon coeur. Il est vrai que les commencements sont assez pénibles ici; j’ai été sur- charge de petits soins depuis mon arrivée, et je ne respire pas encore; mais jesuis assez content parmi tous ces em- barras, et·il ne me manque qu’une seule chose pour étre trauquille; je crois que vous la devinez *. Je n’ai pas vu en- core·de médecin ’; je n’en ai·pas eu loisir. D’abord que je serai arrange, je vous rendrai compte de tout; il faut que vous vous contentiez, pour le présent, de voir mon écriture. ' Viendrez-vous a bout de la lire? je n’ai plume, encre, ni ‘ écritoire; tout eela viendra peu a pen. Adieu, mon cher Saint·Vincens, je vous embrasse de tout mon cmur. J’ai trouvé Gautier ’ a Lyon, qui m’a fait mille amitiés; je vous prie, mon cher Saint—Vincens, de. me remettre dans son souvenir, lbrsqu’i1 sera a Aix. ll. m’a promis de me donner des commissions; je serai charmé qu' il m’emploie. Je ne comprends point La Boulie ‘ de se plaindre comme il a fait, apres m’avoir dit plusieurs fois de faire ce que je — voudrais, sachantma situation, et combieu j’étais éloigné de prévoir tout ce qu' il me dit, lorsque j’arretai son laquais. Je vous prie de- lui dire que je.` suis faché·qu’il ait oubiié rios anciennes liaisons, et que c’est a_ moi a me plaindre de lui : vous me ferez plaisir, mon cher Saint-Vincens, de le re- mettre la-dessus, et d’0ter de son esprit tout ce qui a pu Yéloigner; vous n’aurez·pas de peine· a- me défendre, puis- que vous savez ma conduite, et que je vous ai tout conté. Mille compliments a Monclar °. Q , ·

  • ll est clsin qu’il s’agit de la somme d’argent dont il est question dans

les lettres préeédentes, et que Vauvenargues n’a pu encore reque. -— G. ¤ Vauvenargues avait les yeux malsdes, et plusieurs autres incommodités, dont il psrlers dans les Lettres suivantes. —— G.

  • Il y avait, a Aix, deux families de ce nom, toutes deux parlementaires,

et routes deux éteintes : les Gautier, seigneurs du Poet, du Vemégues, de Volavoive, etc.; et les Gautier, seigneurs d’Artiguss et de la Halle. - G. '

  • Famille parlementaire d’Aix, qui wfourni des bommes distingués, jusque

dans les assemblées délibérantes de nos jours. — G. ‘ . " Voirla derniere note de la 2* Lettre. — G.