Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/249

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CORRESPONDANCE. 213 _ 76. —- LE MEME A SAINTQVINCENS. A Paris, le l8 janvier l74t. Uarchidiacre de l’église cathédrale de Sisteron * , mon cher Saint-Vincens,` a qui j’avais demandé cent pistoles, m’a · _ mandé qu’il ne pouvait m’oil`rir‘que cent écus, et qu’il était bien faché que. .. etc. ’ Je lui réponds qu’il me fera plaisir de me preter cette petite somme, et que je le prie de me l’envoyer. Tu retiendras la-dessus, mon cher Saint-Vincens, les cent livres que je devais t’envoyer de Paris, selon nos conventions, et tu m’enverras le reste, par la premiere occa- sion. ll ne faut pas que cet argent passe par les mains de Carnaud; tu sais la—dessus mes raisons, je ne les répéterai pas. J’ai écrit A Gautier•, ily a cinq ou six jours, et je lui mandais que je t’écrirais par le premier courrier; mais ma paresse, et ton exemple, m’ont mené jusqu’a ce moment; 1 c’est un reproche qui nous touche tous les deux. ll n_e m’arrivera pas, dorénavant, d’avoir des excuses a te faire sur pareille chose; mais je ne veux pas non plus avoir a me plaindre detoi. Ecris-moi donc plus souvent, donne-moi de tes nouvelles, quand ce ne serait qu’un mot, et sois for- tement persuadé que rien ne m’est plus sensible que ton amitié. Je t’embrasse de tout mon coeur. Il n’est pas nécessaire que tu te presses beaucoup pour m’envoyer les deux cents livres de M. Thoinon, qui est l’ar- cbidiacre en question; et, s’il y avait espérance de trouver ailleurs une somme plus considerable, tu ferais bien de garder celle-ci, pour. envoyer le tout ensemble. Cela n’aurait pas l’air si miserable.

  • Petite ville du département des Basses-Alpes. — G. _
  • Ces préts clandestine, fairs par des gens d’égliso a des ills de famillo,

n’étaiont pas rares alors, et, sans doute, plus Popération était illicite,_plus les inléréls en étaient élevés, et les conditions onéreuses pour Pemprunteur. — G.

  • Voir la 3* note de la page i2!. — G. ‘ _