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COHRESPONDANCE. 267 Vincens, vous ne m’en dites pas un mot. Je ven; bien que vous me louiez sans prendre le moindre detour, car la déli- catesse meme est méprisable devantl’ingénuité de l’amitié, et la finesse est hors de sa place, entre gens qui s’aiment un peu; mais il faut que vous me blamiez avec la meme franchise, quand je le mérite, au hasard meme de me con- damner mal a propos dans les choses un peu douteuses; sans cela, louanges, critiques, tout me deviendrait bien suspect. Les changements dont je parle a M. de Caumont’ sont . dans la copie que vous avez vue de mon discours. Ajoutez-y, . je vous prie, au lieu d’humidcs‘ tombcaux: Ouvrcz·v0us, tom- beau.1: redoutablcs ’; c’est une épithete que j’avais changee, et quion m’a fait rétablir. Je ticherai de polir ce discours, lorsque je serai plus tranquille; mais, aujourd’hui, j’ai toutes sortes d’inquiétudes et de distractions. Adieu, mon cher Saint-Vincens; comptez, pour la vie, sur mon amitié. Pourquoi voulez-vous que j’oublie les marques que j’ai de - la votre? Je n’ai rien de plus cher au monde. °_ ' N’etes-vous pas bien singulier de me demander de mes nouvelles, avec la crainte simulée d’etre indiscret? Et le- quel de nous, je vous prie, est resté toujours en arriere, ` depuis que nous nous écrivons ? ot. — v0L'1‘A1R1·: A AUv1•:NA1&GUES. ` _ Paris, le 17 mai {T43. J`ai tardé longtemps a vous remercier, Monsiem, du portrait que vous avez bien voulu m’envoyer de Bossuet, de Fénelon et de Pascal; vous etes anime de leur esprit quand vous parlez d‘eux. Je vous avoue que je suis encore plus étonné que je ne l’étais, que vous fassiez un métier, tres-noble a la verité, mais un peu barbare, et aussi propre aux

  • Pere du jeune do Seytres. — G. ·
  • En effet, Vauvenargucs an maintonu cctte dcrniere reduction. — G. ·
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