Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/36

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_ I ll DLALQGUES. i sonne qui ait égalé les modemes aux anciens, pour 1’élo- quence. . rsuznou. Connaissez-vous la majesté et la magniticence de Bos- suet? croyez·vous qu’il n’ait pas surpassé, au moins en ima- gination, en grandeur et en sublimité, tous les Bomains et ` les Grecs? Vous étes mort avant qu’il parut dans le monde; et ·vous n’avez point vu ces Oraisons funébrcs admirables, . ou il a égalé peut·étre les plus grands poétes, et par cet _ enthousiasme singulier dont elles son t_ pleines, et par cette imagination toujours renaissante, qui n’a été donnée qu’a lui, et par les grands mouvements qu’il sait exciter, et, eniin, par la hardiesse de ses transitions, qui, plus natu- relles que celles de nos odes, me paraissent aussi surpre· nantes, et plus sublimes. nascar. J’ai encore oui parler ici avec estime de sou Discours sur Fhistoirc univcrsctlo. . — rzunnom. C’est peut·étre le plus grand tableau qui soit sorti de la main des hommes; mais il n’est pas aussi` admirable dans _ tous ses ouvragg-es. ll a fait une Histoire des Variations qui - est estimable; mais, si vous aviez traité le meme sujet, vous auriez réduit ses quatre volumes a un seul, et vous auriez combattu les hérésies avec plus de profondeur et plus d’ordre; car ce grand homme as peut vous étre comparé du coté de la force du raisonnement, et des lumiéres de l’es- prit : aussi a-t—il fait une foule d’autres ouvrages que vous n’auriez pas meme daigné lire. C’est que les plus grands génies manquent tous par quelque endroit; mais il n’y a que les petits esprits qui prennent droit de les mépriser pour leurs défauts. · vascn. · Tout ce que vous me dites me parait vrai; mais permet-