Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/47

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DIALOGUES. ‘ 31 naurus. D’ou naissait dans ton cwur cette amitié que j’avais si peu méritée? ctsaa. Ta jeunesse m’avait séduit, et ton ame iiere et sensible avaittouché la mienne. mwrus. - J’ai fait ce que j’ai pu pour recounattre ta bonté pour o moi: je me reprochais mon ingratitude; je sentais que tu méritais d’étre ainné; tu me faisais pitié lorsque je songeais in t’immoler a la liberté, et je me reprochais ma barbaric. . . CESAR. Et avec tout cela je n’ai jamais iléchi ton r,ur! uaurus. Je n’ai jamais pu t’aimer : ton génie, ton age, le mien, te donnaient sur moi trop d’ascendant. Je t’admirais, et je ne t’aimais point. crassa. . Est·ce que l’estime empéche l’amitié? naurus. Non, mais le respect l’alI`aiblit; et peut·etre qu’il y a un age ou l’on ne peut plus etre aime. ctsn. Tu dis vrai : le mérite inspire du respect; mais il n’y a que la jeunesse qui soit aimable. C’est une vérité alfreuse. ‘ ll est horrible d’avoir un coeur sensible a l'amitié, et d’étre privé des graces qui l’inspirent. L nnurus. _ Voila la source de Yingratitude des jeunes gens. L’amitié de leurs arents, de leurs bienfaiteurs, leur estrsouvent P onéreuse ’. Cependant, je crqis que les belles ames peu-

  • Itapprocbcz dc la Maximo 823* ct de la note qui s’y ruppcrtc. — G. '