Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DIALOGUES. ’ · 39 nossum. Je pense comme vous, et comme un grand poéte qui vous _ s suivi ‘, mon cher Racine : la poésie est Nloqucnce har- monicuse. axiom:. L’auteur dont vous parlez est aussi eloquent en prose qu’en vers; il a cet avantage sur tous les poetes, qui n’ont point suécrire en prose; ainsi, on peut s’en rapporter a son jugement : c'est lui qui a dit deyous, que vous étiez le seul écrivain francais enprosc qui [tit éloquent. Si ce grand homme ne s’est point trompé, il faudrait convenir que le génie de Yéloquence est plus rare que celui de la poésie ’. BOSSUET. Je ne crois pas qu’i1 soit moins commun, mais je crois qu’il l’est bien autant: les véritablement grands hommes dans tous les genres sont toujours tres-—rares. RACINEX Qu’a.ppelez-vous, je vous prie, de grands hommes? Rossum. _ Tous ceux qui surpasseut les autres par le c•:eur et par l’esprit, qui out la vue plus nette et plus fine, qui discer- nent mieux les choses bumaines, qui jugent mieux, qui s’expriment rnieux, ·qui ont Pimagination plus forte et le génie plus vaste. . RACINE. — ‘ . _ Voile, en elfet, ce qui fait de tres-grands hommes. De tels esprits sont faits pour s’estimer et pour s’aimer, malgré l’ont soigneusement conservée. On trduverait dans Amyot et dans Montaigne d’auu·es expressions aussi énergiques, qu’on pourrsit rsjeunir avec sucoés. Nous ne oonnaissons pas toutes les ressources et toutes les richesses de notre langue, et, en général, on ne lit pas asses les écrivuins du seizieme siécle. — S. ‘ — On ssit que, dans ss Lctlrs ci l'Académie, Fénelon exprimait, un siecle plus tot, le meme regret. — G. ‘ ,.

  • Voltaire. — B. — Voir le 12• Fragment (Sur la Poésie et l’Eloquencc)·

— G. · .

  • Voir le 5• Fragment (Sur les Prosatcurs du 47* siécle). — G. · ‘