Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/10

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les dépouiller des erreurs dont elles sont mêlées. Au lieu de songer à réunir ces divers points de vûe, nous nous amusons à discourir des opinions des Philosophes, & nous les opposons les uns aux autres, trop foibles pour rapprocher ces maximes éparses, & pour en former un systême raisonnable. Il ne paroît pas même que personne s’inquiéte beaucoup des lumieres & des connoissances qui nous manquent. Les uns s’endorment sur l’autorité des préjugés, & en admettent même de contradictoires, faute d’aller jusqu’à l’endroit par lequel ils