Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/11

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se contrarient : & les autres passent leur vie à douter & à disputer, sans s’embarrasser des sujets de leurs disputes & de leurs doutes.

Je me suis souvent étonné, lorsque j’ai commencé à réflechir, de voir qu’il n’y eut aucun principe sans contradiction, point de terme même sur les grands sujets dans l’idée duquel on convint. Je disois quelquefois en moi-même : il n’y a point de démarche indifférente dans la vie. Si nous la conduisons sans la connoissance de la vérité, quel abîme !

Qui fait ce qu’il doit estimer, ou mépriser, ou haïr,