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Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/150

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de la certitude la plus invincible. LesPyrrhoniens obftinés affe&ent de douter que l’évidence foit figne de vérité : mais on leur demande, quel autre figne en defirez-vous donc ? Quel autre croyez-vous qu’on puifle avoir ? Vous en formez vous quelque idée ?

On leur dit auffi, qui doute penfe, & qui penfe eft ; & tout ce qui eft vrai de fa penfée, l’eft auffi de la chofe qu’elle repréfente, fi cette chofe a l’être ou le reçoit jamais. Voilà donc déjà des principes irréfutables : or s’il y a quelque principe de cette nature, rien n’empêche qu’il y en ait plufieurs. Tous ceux qui porteront le même caraérere auront infailliblement la même vérité : il n’en feroit pas autrement quand notre vie ne feroit qu’un longe ; tous les fantômes que notre imagination pourroit nous fi.