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Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/151

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gurer dans le fommeil, ou n’auroient pas l’être, ou l’airroient tel

Su’il nous paroît. S’il exifte hors e notre imagination une fociété id’hommes foibles, telle que nos idées nous la repréfentent ; tout ce qui eft vrai de cette fociété imaginaire, le fera de la fociété réelle, & il y aura dans cette fociété des qualités nuifibles, d’autres eftimables ou utiles, &c. & par conféquent des vices & des vertus. Oui, nous difent les Pyrrhoniens, mais peut-être que cette fociété n’eft pas ; je réponds : Pourquoi ne feroit elle pas, pui£ que nous fommes ? Je fuppofe qu’il y eut là-deflus quelque incertitude bien fondée, toujours fèrions-nous obligés d’agir comme s’il n’y en avoir pas. Que ferace (i cette incertitude eft fenfiblemenr fuppofée ? Nous ne nous donnons pas à nous-mêmes nos fenfations j donc il y a quelque