Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/165

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fément la caufe dans leur caractere ; mais nous ne penfons qu’à l’efpfit, & point aux qualités de l’ame. Cependant c’est d’elle avant tout que dépend notre destinée : on nous vante en vain les lumieres d’une belle imagination ; je ne puis ni estimer, ni aimer, ni haïr, ni craindre ceux qui n’ont que de Pefprit.

Des Romans.

V I I.

L.E faux en lui-même nous blet se & n’a pas de quoi nous toucher. Que croyez-vous qu’on cherche fi avidement dans les fiftions ? L’image d’une vérité vivante & paffionnée.

Nous voulons de la vraifemblance dans les fables mêmes, & toute fiftion qui ne peint pas la nature, est innpide.

Il est vrai que l’efprit de la plu