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Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/228

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MOLIERE.

Al O Li E R E me paroît un peu répréhenfible d’avoir pris des filjets trop bas. La Bruyere, animé à peu près du même génie, a peint avec la même vérité & la même véhémence que Moliere, les travers des hommes ; mais je crois que l’on peut trouver plus d’éloquence & plus d’élévation dans fes images.

On peut mettre encore ce Poete en parallele avec Racine. Lrun & l’autre ont parfaitement connu le cœur de l’homme. L’un & l’autre se font attachés à peindre la Nature. Racine la faifit dans les paffions des grandes ames : Moliere dans l’humeur & les bizarreries des gens du commun. L’un a joué avec un agrément inexplicable les petits fujets, l’autre a traité les grands avec une fagefle