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Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/239

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Approchez-vous, Neron, & prenez votre place;

On veut fur vos foupçons que je vous fa. tisfafle, &c.

Je ne crois pas que beaucoup de perfonnes faffent attention qu’elle commande en quelque maniere à l’Empereur de s’approcher & de s’afleoir, elle qui etoit réduite à rendre compte de sa vie, non à son fils, mais à son Maître. Si elle eut dit comme Cornelie :

Neron ; car le destin que dans tes fers je

brave, M’a fait ta prifonniere, & non pas ton

efclave,

Et tu ne prétens pas qu’il m’abatte le cœur, Jufqu’à te rendre hommage & te nommer

Seigneur.

Alors je ne doute pas que bien des gens n’euflent applaudi à ces paroles, & ne les euffent trouvées fort élevées.