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Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/242

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De-là fes antithèfes affestées, fes négligences baffes, fes licences continuelles, son obfcurité, son emphafe, & enfin ces phrafes fynonimes, où la même penfée est plus remaniée que la divifion d’un Sermon.

De-là encore ces difputes opiniâtres, qui refroidiflent quelquefois les plus fortes fcénes, & où l’on croit affifter à une thèfe publique de Philofophie, qui noue les chofes pour les dénouer. Les premiers perfonnages de fes Tragédies argumentent alors avec la tournure & les fubtilités de l’école, & s’amufent à faire des jeux frivoles de raifonnement & de mots, comme des Ecoliers ou des Légiftes.

Cependant je fui$ moins choqué de ces fubtilités, que des grofliéretés de quelques fcénes. Par exemple, lorfqu’Horace quitte Curiace, c’est-à-dire, dans