des Tragédies foibles de ce grand Poète : Alexandre, la Thebaïde, Berenice, Efther, dans lefquelles on pourroit citer encore de grandes beautés. Ce n’est point par les eflais d’un Auteur, & par le plus petit nombre de fes Ouvrages qu’on en doit juger, mais par le plus grand nombre de fes Ouvrages & par fes chef-d’œuvres. Qu’on obferve cette regle avec Racine, & qu’on examine enfuite fes Ecrits. Dira-t-on qu’Acomat, Roxane, Joad, Athalie, Mitridate, Neron, Agrippine, Burrhus, Narcifle, Clitemnestre, Agamemnon, &c. n’ayent pas le caraftere de leur fiécle, & celui que les Hiftoriens leur ont donné ? Parce que Bajazet & Xipharès rerTemblent à Britannicus ; parce qu’ils ont un caraftere foible pour le Théâtre, quoique naturel, fera-t-on fondé à prétendre que Racine n’ait pas fû.
