Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/258

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nées. J’excepte quelques-unes des Odes facrées, dont le fond appartient à de plus grands Maîtres. Quant à celles qu’il a tirées de son propre fond, il me ferable qu’en général, les fortes images qui les embelliflent ne produifent pas de grands mouvemens, & n’excitent ni la pitié, ni l’étonnement, ni la crainte, ni ce fombre faififlement que le vrai SubKme fait naître.

La marche impétueufede l’Ode n’est pas celle d’un esprit tranquille ; il faut donc qu’elle foit juftifiée par un enthoufiafme véritable. Lorfqu’un Auteur se jette de fang froid dans ces mouvemens & ces écarts, qui n’appartiennent qu’aux grandes pamons, il court rifque de marcher seul ; car le Lesteur se îafle de ces tranfitions forcées, & de ces fréquentes hardieffes, que l’art s’efforce d’imiter du fentiment, & qu’il (