Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/271

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Ce font, fans doute, les défauts de ce Poète, & la foibleffe de fes premiers Ouvrages, qui onc fermé les yeux de Defpreaux fur son mérite : mais Defpreaux peut être excufàble de n’avoir pas crû que l’Opera, Théâtre plein d’irrégularités & de licences, eût atteint en naissant sa perfection. Ne penferions-nous pas encore, qu’il manque quelque chofe à ce Spestacle, si les efforts inutiles de tant d’Auteurs renommés ne nous avoient fait fuppofer que le défaut de ces Poemes étoit peutêtre un vice irréparable ? Cependant je conçois fans peine qu’on ait fait à Defpreaux un grand reproche de sa févérité trop opiniâtre. Avec des talens si aimables que ceux de Quinault, & la

ftoire qu’il a d’être l’Inventeur e son genre, on ne fàuroit être furpris qu’il ait des partifans trèspaflionnés, qui penfent qu’on