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Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/285

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IX.

Lorsqu’une pensée s’offre à nous comme une profonde découverte, & que nous prenons la peine de la développer, nous trouvons souvent que c’est une vérité qui court les rues.

X.

Il est rare qu’on approfondisse la pensée d’un autre ; de sorte que s’il arrive dans la suite qu’on fasse la même réflexion, on se persuade aisément qu’elle est nouvelle, tant elle offre de circonstances & de dépendances qu’on avoit laissé échapper.

XI.

Si une pensée ou un ouvrage n’intéressent que peu de personnes, peu en parleront.

XII.

C’est un grand signe de médiocrité de louer toujours modérément.