Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/359

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notre esprit des contrariétés & des difficultés qu’ils forment eux-mêmes ; comme d’autres amusent les enfans par des tours de cartes, qui confondent leur jugement, quoique naturels & sans magie. Ceux qui nouent ainsi les choses, pour avoir le mérite de les dénouer, sont les charlatans de la morale.

CCLXXXIX.

Il n’y a point de contradictions dans la nature.

CCXC.

Est-il contre la raison ou la justice de s’aimer soi-même ? Et pourquoi voulons-nous que l’amour-propre soit toujours un vice ?

CCXCI.

S’il y a un amour de nous-mêmes naturellement officieux & compatissant, & un autre amour-propre sans humanité, sans équité, sans bornes, sans raison, faut-il les confondre ?