Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/381

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comme s’ils n’étoient pas. Parle donc, qui joiiit de ces Etres aveugles qui ’’ne peuvent jouir d’eux- mêmes ? Qui met un accord fi parfait entre tant de corps fi divers, fi puiflans, fi impétueux ? Doù naît leur concert éternel;’D’un mouvement fimple, incréé.. Je t’entends ; mais ce mouvement qui opere ces grandes merveilles, les fait-il, ne les fait-il pas ? Tu fais que tu vis, nul infefte n’ignore fa propre exiftence ; & le feul principe de l’Etre, l’ame de l’univers...... ô prodige ! ô blafphême ! l’ame de l’univers O PuuTance invifible, pouvez-vous fouflrir cet outrage. ! vous parlez, les,aflres s’ébranlent., l’être fort du néant, les tombeaux font féconds, & l’impie, vous, défie avec impunité ; il vous brave, jl vous nie. O parole exécrable ! il vous brave, il refpire encore & il croit triompher de vous. O