Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tayer, d’affermir notre être. Basse & déplorable manie, qui n’exige ni connaissance, ni vigueur d’esprit, ni jeunesse, & qui prend par cette raison, dans la défaillance des sens, la place des autres passions.

De la passion du Jeu.

Quoique j’aie dit que l’avarice naît d’une défiance ridicule des événements de la fortune, & qu’il semble que l’amour du jeu vienne au contraire d’une ridicule confiance aux mêmes événements, je ne laisse pas de croire qu’il y a des joueurs avares & qui ne sont confiants qu’au jeu encore ont-ils, comme on dit, un jeu timide & serré.

Des commencements souvent heureux remplissent l’esprit des joueurs de l’idée d’un gain très-rapide qui paroît toujours sous