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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/104

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XII

« Tu l’aimes, ma pauvre Colette. Allons, ne te mens pas à toi-même. Si tu ne l’aimais pas, s’il t’était indifférent, ressentirais-tu ce petit pincement au cœur ? »

Elle arriva chez elle.

— Y’a un petit paquet pour vous, mademoiselle, lui dit, au passage, la concierge. C’est le facteur qui l’a apporté. On dirait un livre.

Elle semblait attendre que Colette ouvrît le paquet devant elle pour lui montrer ce qu’il contenait. Son indiscrétion était si gênante pour la jeune fille que celle-ci s’empressa de monter chez elle.

Ce ne fut que dans son logis que la jeune fille examina le paquet. Aucun nom d’expéditeur et le cachet de la poste illisible à souhait pour augmenter sa curiosité. Colette coupa la ficelle et elle retira le papier. Il s’agissait bien d’un livre. Elle en lut le titre : Historique des châteaux de Grandlieu.